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La pêche des Loups à la traîne criminelle, où et quand le pêcher, le matériel nécessaire, les montages, les leurres, la technique de traîne, l'action de pêche.. Bruit de la Mer
En Méditerranée, voici une technique redoutable : la traîne criminelle. Cette méthode reste inégalée en ce qui concerne sa redoutable efficacité pour faire évoluer les leurres au ras des fonds les plus accrocheurs. Ce n'est pas pour rien que les pécheurs méditerranéens l'ont baptisée "traîne criminelle", C'est une méthode de traîne â la main absolument universelle. D'ailleurs, on en trouve des adaptations aussi bien le long des côtes basques que le long des rivages bretons.
II ne faut pas cantonner cette technique aux côtes méditerranéennes, bien qu'elle en soit issue. Elle est (et doit être) utilisée partout où des fonds rocheux et irréguliers peuvent par des accrochages répétés empêcher la traîne des leurres au ras des fonds - là où les loups (bars) sont, bien évidemment, cantonnés â l'affût. Temps, heures, saisons et marées n'ont qu'une importance relative : on peut traquer ces carnassiers pratiquement tout le temps, avec des temps forts pour les prises qui obéissent â des particularités â découvrir sur place.
Un grand plioir en liége. · Une bonne provision d'olives longues . 150 m de 70/100. percées de 20 g. · Une bobine de 40 ou 45/100. · Quelques leurres de traîne.
La ligne de traîne criminelle de base On étale une vingtaine de mètres du corps de atteindre. On peut intercaler un émerillon-baril ligne en 70/100, parfaitement dévrillé, â plat toutes les cinq olives pour éliminer les risques sur le sol et l'on écrase les olives longues, de rotation en nage. Cette ligne pêchera préalablement enfilées sur le fil, â 10 ou 15 cm toujours â la même profondeur, si l'on tire â les unes des autres, de telle façon que leurs vitesse constante, puisque le lest est inamovible et méplats soient parallèles. Le nombre d'olives â et fixe. Mais, on peut faire varier la profondeur placer dépend du fond que l'on désire de nage
1: Fil en 70/100 - 2: Olives longues de 20 g, espacées de 10 à I S cm, écrasées avec méplats parallèles - 3: Émerillons-barils placés toutes les cinq olives (facultative) - 4: Émerillon-agrafe JB n°3 terminal - 5: 20 à 30 m. de 40 à 4Sl100 - 6: Leurre terminal (sur ce schéma une peau de tambour).
Cette ligne est identique â la première, mais on attacher, avec un solide émerillon-agrafe, une place; en fin de lest, un fort émerillon-baril chaîne de lests supplémentaire en dérivation. « pater-noster ». Il est toujours possible d'y On peut. bien évidemment, préparer â l'avance toute une série de chapelets de plombs complémentaires qui se raboutent les uns aux autres avec des émerillons-agrafes.
On peut remplacer le chapelet de lests par du Lead-core (dacron plombé à cœur).
Les leurres utilisés ne doivent pas plonger puisque c'est le chapelet de lests qui détermine la profondeur. Tous les leurres « neutres » sont bons (Raglou, anguillons, Sosy, Fishleur, Nessie déplombés), mais le meilleur et le plus utilisé est la peau de tambour verte.
On traîne à 2 ou 3 nœuds. La ligne est déroulée de son plioir (on peut aussi l'enrouler sur un treuil manuel ou plus simplement sur un moulinet Alvey). La ligne centrale est tenue â la main et on en place deux autres, sur tangons, de part et d'autre de la coque afin d'augmenter les probabilités de prises. Le leurre doit évoluer â 80 ou 100 m derrière la coque. Tout le secret de la traîne criminelle réside dans un lestage exact - qui permet de faire évoluer le leurre
très prés du fond et dans l'animation de ce leurre. Par un mouvement automatique de va-et-vient, l'avant-bras procure une nage irrégulière au leurre. Certains pêcheurs bricolent un moteur d'essuie-glace de voiture pour animer la ligne. Les lignes sur tangons sont animées par l'élasticité de ces perches latérales qui fléchissent et se redressent sous l'influence des vagues et de l'allure du bateau. On ressent très bien avec la main le passage du chapelet de lests sur les obstacles rocheux. Malgré le poids des
olives, toute attaque est très bien ressentie. Il faut, dans ce cas, réduire l'allure du bateau, ramener la ligne... et le poisson. Noyer â la main un beau loup exige un certain doigté. Il faut savoir donner du fil â la demande lors des départs brutaux et avoir toujours une épuisette â portée de main pour la fin du combat.
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